« L’élégance nippone des arts de la table », du 3 au 30 janvier 2020 à l’ESPACE DENSAN Paris.

La cuisine japonaise s’est développée sous l’influence du climat, des produits locaux, des différentes saisons et des coutumes. La vaisselle reflète cette grande diversité par la variété de ses formes et matières.

Le repas typique japonais se compose d’une soupe, d’un plat de résistance et de deux petits plats. La vaisselle utilisée est adaptée à cette coutume. Tous les plats sont déposés sur la table dès le début du repas. La taille et forme des récipients correspondent à chaque aliment consommé.

Les visiteurs de cette quatrième exposition de la saison DENSAN pourront découvrir quelques exemples d’ objets des artisanats d’excellence provenant de différentes régions du Japon dont les savoir-faire ont traversé les siècles. les créations du patrimoine artisanal japonais sélectionnées sur tout l’archipel par leMETI (Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie au Japon) et présentées à la galerie showroom « Japan  Traditional  Crafts  Aoyama  Square » de Tokyo arrivent à Paris pour une exposition-vente.

Artisanat Aizu Hongo – yaki / objets en céramique et en porcelaine

Cette poterie a vu le jour pendant la période Sengoku (1428-1573) avec la fabrication de tuiles pour un château à Aizuwakamatsu. Puis au début de la période Edo (1600-1868), Hoshina Masayuki, qui dirigeait le clan Aizu, vit le besoin d’en patronner la fabrication ; la production de ce qui devint la vaisselle Aizu Hongo -Yaki prospéra sous la direction du clan. Ceci a conduit à la fabrication de pièces en céramique et en porcelaine destinées au grand public dans la région d’Aizu Hongo (préfecture de Fukushima). Il existe de nombreux styles, aux
différentes finitions et textures pour cet artisanat traditionnel reconnu en 1993

Artisanat Mino – yaki / objets en céramique

L’histoire de Mino-Yaki remonte à environ 1.300 ans avec des techniques de fabrication provenant de la Corée. C’est au 10e siècle que le nombre de fours a augmenté avec la création d’un centre de production. De la fin du 16e jusqu’au 17e siècle, la pratique de la cérémonie du thé l’ont rendu populaire. Il existe quinze types de Mino-Yaki dans la préfecture de Gifu désignés comme artisanat
traditionnel en 1978. Les techniques utilisées comprennent le tournage, le façonnage à la main et le moulage. Une fois créés, les motifs sont sculptés dans l’argile ou fabriqués à l’aide de peignes de bambou et de métal. Une fois l’argile décorée, elle est cuite en biscuit. Enfin, les décorations sur glaçure sont réalisées à l’aide de pigments japonais traditionnels.

Artisanat Iga – yaki / objets en céramique

Les origines de cette céramique remontent au 7e siècle, devenue populaire plus tard auprès des guerriers durant la période Momoyama (1573-1600) grâce au seigneur féodal du clan Iga Ueno, très au fait du thé et des poteries. Les fondations de l’actuel centre de production d’)ga Yaki furent établies dans l’ancienne province d’)Iga, actuelle préfecture de Mie. Divers changements ont lieu au cours de la cuisson produisant des variations de couleurs et de formes, telles une glaçure vitreuse ou des taches en surface. Robuste et relativement lourd, l’Iga Yaki fut reconnu en 1982 en tant qu’artisanat traditionnel.

Artisanat Tokoname – yaki / objets en grès

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Théière-en-grès-Tokoname-yaki-DENSAN.jpg.

Les pièces représentant les débuts du Tokoname-yaki furent fabriquées à la fin de la période Heian (794-1185) dans la préfecture d’Aichi et elles comptent désormais parmi celles produites dans les six anciens fours historiques du Japon. A la fin de la période Edo (1600-1868), la vaisselle ménagère a fait son apparition en même temps que les objets très prisés pour la cérémonie du thé. La coloration rouge qui se développe sous l’effet du fer dans l’argile est une particularité de cette céramique en grès dont les objets très variés sont fabriqués à l’aide de techniques allant du tour de potier traditionnel au moulage à la main en passant par le coulage. Le Tokoname-yaki fut reconnu comme artisanat traditionnel en 1976.

Artisanat Yamanaka Shikki / objets en laque

Les origines de cet artisanat remontent à la seconde moitié du 16e siècle, lorsqu’un groupe d’artisans s’est installé dans la région de Yamanaka préfecture d’Ishikawa à la recherche de bons matériaux et a commencé à tourner des bols et autres objets. Ces compétences ont pris racine au 18e siècle grâce aux sources chaudes locales avec la vente de ces pièces aux usagers qui s’y rendaient.
De nombreux artisans en laque de Yamanaka continuent à remporter des prix, en particulier pour le savoir-faire connu sous le nom de sensuji, un motif aux lignes extrêmement fines qui laisse voir les fines stries créées par le passage du pinceau. Le gouvernement japonais l’a reconnu comme artisanat traditionnel en 1975.

Artisanat Kiso Shikki / objets en laque

Cet artisanat a vu le jour au début du 17e siècle grâce à l’abondante présence de cyprès japonais dans la région de Kiso (préfecture de Nagano). ) Il s’est ensuite développé sous le patronage du clan Owari Tokugawa à l’époque d’Edo (1603-1868), devenant un souvenir populaire pour les personnes voyageant sur la Nakasendo, la route qui reliait Edo (ancien nom pour Tokyo) à Kyoto. La laque est appliquée sur l’objet en bois et après avoir été lavé à l’eau chaude, il est essuyé avec un chiffon doux et stocké dans un endroit ni humide ni trop sec, à l’abri des rayons directs du
soleil. La laque Kiso, qui a pour particularité de développer une glaçure chaude, devient plus solide au fur et à mesure de son utilisation. Cet artisanat fut reconnu comme artisanat traditionnel en 1975.

Artisanat Takaoka Shikki / objets en laque et nacre

Cet artisanat de la laque a vu le jour au début de la période Edo (1603-1868) lorsque le seigneur du clan Kaga a construit le château de Takaoka (préfecture de Toyama). Les laquiers y fabriquaient de nombreux articles ménagers et des objets d’armurerie laqués. L’un des savoir-faire du Takaoka Shikki, reconnu comme artisanat traditionnel en 1975, se nomme l’aogai-nuri qui utilise les effets arc-en-ciel de l’intérieur des coquilles d’ormeau d’une qualité brillante multicolore pour produire des motifs de fleurs et d’oiseaux ou des scènes de la
nature.

Artisanat Odate magewappa / objets en bois de cèdre d’Akita

L’Odate magewappa est un artisanat en bois courbé produit dans la ville d’Odate (préfecture d’Akita). Il se caractérise par le beau grain de bois des cèdres d’Akita, matériau qui absorbe l’humidité et maintient la fraîcheur du riz cuit, notamment dans une boîte à bento. Ses propriétés antibactériennes ont attiré l’attention sur le plan de la sécurité alimentaire. L’origine du bois courbé d’Odate remonterait à l’époque de Nara (710-794). Envoyé après la bataille de Sekigahara (an 1600) à Odate par le shogunat Tokugawa, le commandant Yoshinobu Satake constata la grande pauvreté de ses habitants et les riches réserves en bois du fief furent mises à disposition pour encourager la production de cet artisanat qui fut reconnu comme
artisanat traditionnel en 1980.

Artisanat Kaba Zaiku / objets en écorce de cerisier

Le Kaba Zaiku remonterait à la fin du 18e siècle, où sa technique fut transmise aux habitants de Kakunodate par la famille Satake Kita du district d’Ani au nord de la préfecture d’Akita. Les samouraïs de rang inférieur de la région ont repris cette activité de fabrication d’objets à base d’écorce de cerisier qui s’est développée au début de la période Meiji 1868-1912) avec la perte de leur statut de guerriers.
Il est fabriqué au Japon à partir de l’écorce du cerisier de montagne Yamazakura. Il existe plus de douze variétés d’écorces dont les variations font qu’il n’existe jamais deux pièces identiques issues de cet artisanat traditionnel désigné comme tel en 1976.

« L’élégance nippone des arts de la table »

du 3 au 30 janvier 2020
ESPACE DENSAN
8 bis rue Villedo 75001 PARIS
Tél. 01 40 26 66 70 – ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h
mw@sasenis.com –
http://www.espacedensan.com