Roman, La fille de la supérette, de Sayaka Murata.

« Les gens perdent tout scrupule devant la singularité, convaincus qu’ils sont en droit d’exiger des explications. »


Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n’envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l’arrivée d’un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.

Éloge des anticonformistes, La fille de la supérette a connu un succès retentissant au Japon, où il a reçu le prix Akutagawa, équivalent du prix Goncourt.

Voici un roman étonnant qui traite subtilement des difficultés rencontrées par les personnes « non conformes », incapables de comprendre et user des normes de communication humaine. Que reste-t-il comme solution ?
Donner l’illusion, l’apparence de la normalité en se réfugiant dans un univers totalement codifié.

Sayaka Murata est une romancière japonaise. Elle est diplômée de littérature à l’Université de Tamagawa. Alors qu’elle était étudiante, Murata a suivi des cours d’écriture avec le romancier Akio Miyahara. Elle a travaillé pendant plusieurs années dans une supérette (konbini) à Tokyo à temps partiel.

Son premier roman, « Jyunyū », obtient le prix Gunzō en 2003. En 2009, elle remporte le prix Noma des nouveaux écrivains pour « Gin’iro no uta », le prix Mishima en 2013 pour » Shiroiro no machi no, sono hone no taion no ».

En 2016, elle est lauréate du prix Akutagawa pour « Konbini » (« Konbini Ningen »).

En France, le roman a été publié sous le titre « Konbini » (Denoël, 2018), puis réédité par Gallimard sous le titre « La fille de la supérette » (2019).